Alerte maximale à Melilla en raison du mouvement incontrôlé de 5 000 immigrants de l’autre côté de la clôture

Ces dernières heures, la clôture de Melilla a concentré l’inquiétude des autorités et les efforts des La gendarmerie face à la menace d’un nouveau saut massif comme celui qui s’est soldé par un drame en juin dernier et a déclenché l’alarme en Bruxelles.

Autour de 5 000 personnes -le plus grand nombre de migrants à ce jour à la frontière avec l’Espagne- ont atteint nador de différentes régions d’Afrique, principalement du Soudan, désireux de rejoindre l’Europe, comme l’ont indiqué des sources officielles de la sécurité de l’État à ce journal.

L’alerte est donc maximale et l’Institut armé a déjà surveillé la zone pour repousser une tentative qui, selon lui, pourrait être bien plus virulente que celle d’il y a quatre mois en raison du nombre de personnes qui la nourriraient.

La situation, reconnaissent les mêmes sources, est compliquée et l’objectif est d’éviter un autre scénario comme celui de juin, qui a valu aux deux pays les reproches des organisations humanitaires et l’attention des Parlement européen par le nombre de morts : 23 selon le Maroc et plus de 70 selon les chiffres manipulés par les ONG. A cette occasion, entre 1 700 et 2 000 personnes ont voulu traverser Melilla contre 5 000 recensées actuellement.

Ils descendront en meute, comme toujours. Autant nous sommes prévenus, faire face à une telle affluence est toujours très difficile, prédit l’un des agents en poste à la frontière. Des sources de la Garde civile attribuent la présence de migrants à une simplification des conclusions de la Défenseur du peuplengel Gabilondo, qui a estimé que le rejet des 470 personnes à la clôture en juin s’est fait sans garanties légales.

Les raids de la police marocaine dans les montagnes près de Melilla ont commencé samedi dernier. Les agents sont intervenus avec une intensité particulière dans Mont Gurug -refuge traditionnel des subsahariens avant leur tentative de franchissement de la clôture-, où ils ont procédé à une dizaine d’arrestations. Pourtant, à cette occasion, la montagne n’est pas le centre névralgique de ce qui pourrait être une nouvelle crise migratoire si les prévisions se réalisaient.

La nouveauté par rapport à d’autres occasions est que maintenant il y a dispersion. Les migrants sont répartis dans différentes montagnes près de Nador en attendant de se diriger vers la frontière avec l’Espagne et sont organisés en groupes de 25 à 30 hommes.

Ces dernières semaines, le nombre de personnes arrivées dans cette zone n’a cessé de croître, si bien que la communication entre les gendarmes de Rabat et la Garde civile est constante et très fluide, indiquent les mêmes sources.

L’origine de l’agression qui est maintenant évitée se situe au mois d’août lorsque, selon la sécurité, un grand groupe de migrants a commencé à tenter sa chance et à s’organiser dans le but d’atteindre l’Espagne en violant la clôture. Cependant, le gros des mouvements a commencé il y a deux semaines lorsque des centaines de personnes, la plupart originaires du Soudan, ont commencé à se déplacer vers des villes proches de Nador pour tenter de revenir à Melilla.

Aussi les villes de Oujda Oui berkan Ils ont été, précisent les mêmes sources consultées, des destinataires de migrants qui, pour éviter d’être interceptés, ne se rendent pas directement à Nador. Lors des interventions de la police marocaine samedi dernier, il y a eu des affrontements entre les agents et les migrants lorsqu’ils ont commencé à dissoudre le camp.

Selon les mêmes sources, les migrants ont commencé à jeter des pierres sur les policiers qui tentaient de les démanteler. La présence de la police anti-émeute marocaine affectueuse était même nécessaire pour les disperser.

Compte tenu de l’ampleur que pourrait atteindre l’assaut sur le passage frontalier s’il devait se concrétiser, un dispositif spécial a été déployé à la fois dans la zone marocaine de la clôture et à Melilla.

Le gouvernement n’a pas encore prévu de moyens suffisants pour remédier à ces situations. Le renfort d’agents nécessaires n’a pas encore été exécuté, 200 à Ceuta et 200 à Melilla, pour lutter contre ce type de situation et, bien sûr, la législation étrangère n’est toujours pas appliquée, explique-t-il. Augustin Léalsecrétaire à la communication de Jucile, groupe majoritaire de la Garde civile. Il y a un effet appelé produit manifeste du laxisme de la législation espagnole que, bien sûr, l’exécutif n’applique pas, ajoute Leal. « Une personne qui franchit une frontière avec violence ne peut être récompensée ou traitée pour un droit d’asile », a-t-il déclaré.