La djihadiste de Vitoria a préparé ses quatre enfants comme des « lions » pour combattre avec Daesh

La djihadiste de Vitoria préparait ses quatre plus jeunes enfants comme « lions » pour combattre avec Daesh et a annoncé qu’ils se rendraient bientôt en Syrie pour rejoindre ce groupe terroriste islamiste. Née en Equateur et mariée à un citoyen marocain, la femme arrêtée mardi dernier par la Garde civile s’était radicalisée et utilisait les réseaux sociaux pour recruter de futurs combattants avec de la propagande en espagnol, arabe, anglais et russe.

Cette habitante de 39 ans du quartier Zabalgana, à Vitoria, a utilisé ses quatre plus jeunes enfants – à peine des enfants – pour les former à devenir de futurs combattants de Daesh. Une situation qui a donné lieu à une confrontation entre la détenue et son mari, selon les sources de l’enquête. La détenue en est venue à exprimer son mépris à l’égard de son compagnon en raison de l’attitude modérée du jihadiste et de son rejet du recours à la violence.

Les enquêtes de la Garde civile ont débuté début 2023 et ont abouti à l’arrestation du djihadiste présumé, mardi 26 septembre dernier. La détenue, cachée sous un voile arabe, a été emmenée par la Garde civile à Madrid et hier le juge a ordonné son entrée en prison. Des mesures de protection préventive ont également été ordonnées pour les mineurs victimes des actes criminels présumés faisant l’objet de l’enquête.

La Garde civile le tient pour responsable de l’utilisation des réseaux sociaux pour gagner des adeptes afin d’obtenir un soutien réel et efficace à Daesh. Il a écrit du contenu en faveur de cette organisation terroriste dans plusieurs langues comme l’espagnol, l’arabe, l’anglais et le russe avec des outils vidéo typiques du djihadisme et de la propagande de diffusion de Daesh.

L’activité criminelle de cet habitant de Vitoria répète le comportement d’un autre citoyen sud-américain arrêté le 11 juillet à Tudela de Duero (Valladolid). Une femme de 23 ans d’origine dominicaine a été accusée d’avoir partagé des contenus djihadistes via les chaînes de Daesh. La Garde civile considère que les réseaux de diffusion de messages terroristes et de recrutement font partie d’une structure de propagande avec laquelle Daesh tente de compenser la perte de sa présence dans les zones de conflit en Afrique.

Malgré sa défaite en 2019, Daesh maintient une certaine présence en Syrie et en Afghanistan. Quelque 72 000 sympathisants de l’État islamique sont détenus dans des camps de concentration en Syrie et en Irak.