La Grèce a poursuivi jeudi la recherche des rescapés du naufrage d’un navire surchargé de migrants en mer Ionienne, dans lequel au moins 79 personnes ont trouvé la mort.
Deux patrouilleurs, un hélicoptère et six autres navires patrouillent dans les eaux à l’ouest de la péninsule du Péloponnèse, l’une des parties les plus profondes de la Méditerranée, a indiqué à l’AFP une porte-parole des garde-côtes.
Les garde-côtes ont à ce jour récupéré 79 corps du drame survenu mercredi. Le gouvernement grec a décrété trois jours de deuil.
Une frégate de la marine grecque accostera jeudi avec les corps, selon les garde-côtes. Jusqu’à présent, 104 personnes ont été sauvées vivantes, mais des centaines d’autres sont portées disparues, selon le témoignage des survivants et le fait qu’il n’y ait ni femmes ni enfants parmi eux.
« Ce sont tous des hommes »a déclaré la porte-parole.
Le porte-parole du gouvernement, Ilias Siakantaris, a déclaré mercredi que, selon des informations non confirmées, il y avait jusqu’à 750 personnes à bord du bateau de pêche.
« Nous ne savons pas ce qui nous attend (…) mais nous savons que de nombreux trafiquants enferment les gens pour garder le contrôle », Siakantaris a déclaré à la télévision d’État ERT.
Un survivant a déclaré aux médecins de l’hôpital du port de Kalamata que il a vu des centaines d’enfants dans la cale du navire.
« Le bateau de pêche mesurait 25 à 30 mètres de long. Son pont était plein de monde et nous avons supposé que l’intérieur était tout aussi plein », a déclaré à ERT le porte-parole des garde-côtes, Nikolaos Alexiou.
L’agence européenne des frontières Frontex a détecté le navire mardi après-midi, mais les passagers « ils ont refusé l’aide »selon une déclaration antérieure des autorités portuaires grecques.
Selon eux, au moment du naufrage, Aucune des personnes à bord n’avait de gilet de sauvetage.. Tout indique que le navire a quitté la Libye à destination de l’Italie, selon les autorités.
La plupart des survivants sont originaires de Syrie, d’Égypte et du Pakistan, ont indiqué les garde-côtes.
Ils restent pour le moment dans un entrepôt portuaire pour leur identification et audition avec les autorités grecques, qui tentent d’identifier un éventuel passeur d’êtres humains.
« C’est vraiment effrayant »Erasmia Roumana, de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, a déclaré à l’AFP. Il a dit que les survivants sont « dans une très mauvaise situation psychologique ».
La pire tragédie migratoire en Grèce s’est produite en 2016 lorsqu’au moins 320 personnes ont été déclarées mortes ou disparues, selon des archives de l’AFP datant de 1993.