Les autorités putschistes de Burkina Faso Ils ont suspendu la distribution du journal français Le Monde dans le pays en accusant ce média de manipulation dans un article relatant une récente attaque jihadiste dans le nord du pays qui a fait au moins une quarantaine de morts, selon les données du Les Nations Unies.
« Fidèle à son attachement à la cause du Burkina et à la défense de ses intérêts vitaux, le Gouvernement a décidé en toute responsabilité de suspendre tous les moyens de distribution du journal Le Monde au Burkina Faso à compter de ce samedi 2 décembre », a-t-il déclaré. dans un communiqué publié hier soir par le porte-parole de l’Exécutif, Jean-Emmanuel Ouédraogo.
« Contrairement à ce qu’affirme péremptoirement le journal Le Monde, le gouvernement burkinabé n’a jamais utilisé la logique de la propagande dans la guerre que nous menons contre le terrorisme », a-t-il ajouté.
Le porte-parole faisait référence à un article publié ce vendredi par les médias français dans lequel certaines sources pointaient la tendance supposée des autorités de transition de ce pays de Afrique de l’Ouest minimiser les pertes subies par ses forces dans la lutte contre le djihadisme.
Bien que le gouvernement burkinabé n’ait pas commenté le nombre de civils tués lors de l’attaque menée le 26 novembre, l’Agence d’information de l’État du Burkina (AIB) a rapporté qu’« environ 3 000 criminels » ont tenté de « s’emparer » de la ville du Burkina Faso. Djibodans la région burkinabé de sahel.
Selon l’AIB, l’armée, qui a combattu plusieurs heures contre les assaillants de l’organisation jihadiste Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM)puis tué plus de 400 terroristes.
« Il est regrettable que Le Monde tente de vendre à l’opinion publique l’idée d’une guerre des chiffres dans ce qui a été une victoire sans équivoque des forces de défense et de sécurité, ainsi que des Volontaires pour la défense de la Patrie (groupes de civils). combats avec l’armée), » a déclaré Ouédraogo dans le communiqué.
Le Monde a condamné la décision du gouvernement Burkins et qualifié les accusations de « fausses et intolérables ».
Ce n’est pas la première fois que la junte burkinabé agit contre la liberté de la presse dans le pays : en septembre dernier, les autorités ont suspendu le magazine français Jeune Afrique et en avril ils expulsèrent les correspondants des journaux Le Monde et Bibliothèque.
Avant, en mars, ils avaient ordonné la suspension de la chaîne de télévision publique française. France 24 et, en décembre 2022, depuis la gare Radio France Internationale (RFI).
De même, le Gouvernement, qui s’est positionné en faveur de la junte militaire qui a pris le pouvoir en Nger Le 26 juillet, il a imposé la suspension de la radio locale pour un mois Radio Oméga après que ce média ait interviewé un opposant nigérien au coup d’État dans ce pays.
Depuis 2015, plusieurs groupes djihadistes, liés aux deux Al-Quaïda comme État islamique, Ils se sont installés dans le nord du Burkina Faso, où ils attaquent constamment la population locale.
L’année dernière, le pays a également subi deux coups d’État (le 24 janvier et le 30 septembre), sur fond de mécontentement de la population et de l’armée face aux attaques jihadistes, qui ont provoqué le déplacement de plus de deux millions de personnes.