Le président déchu au Niger reçoit la visite de son médecin après des plaintes concernant son traitement

Le président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, détenu à sa résidence depuis le coup d’État du 26 juilleta reçu « une visite de son médecin », a déclaré à l’AFP un de ses proches, alors que l’inquiétude internationale grandit sur son état de santé.

Bazoum « a reçu la visite de son médecin aujourd’hui », qui « lui a aussi apporté à manger », ainsi que son fils et sa femme, qui étaient retenus à côté de lui, a précisé son proche. Le président « va bien, compte tenu de la situation », a-t-il ajouté.

Représentants d’organisations internationales et de pays alliés au Nigeria jusqu’au coup d’État s’est dit préoccupé ces derniers jours par la santé et les conditions de détentionNon de Bazoum.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Trk, a souligné « des informations crédibles indiquant que les conditions de détention [de Bazoum] équivalent à un traitement inhumain et dégradant. »

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a dénoncé la « dégradation des conditions de détention » pour Bazoum.

Et le chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, a également souligné des informations selon lesquelles Bazoum et sa famille sont « privés de nourriture, d’électricité et de soins médicaux depuis plusieurs jours ».

L’ONG Human Rights Watch, qui a pu contacter Bazoum, a indiqué qu’il avait qualifié ses conditions de détention d' »inhumaines et cruelles » et qu’il était privé d’électricité depuis le 2 août et de tout contact humain depuis une semaine.

L’un des proches du dirigeant a déclaré à l’AFP que les militaires qui ont pris le pouvoir ont menacé de prendre pour cible Bazoum en cas d’intervention étrangère.

Un sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a ordonné jeudi de mobiliser une « force de réserve » pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.