L’Ertzaintza enregistre 34 crimes de haine politique en 2022, avec une augmentation de 240% par rapport à 2021

L’Ertzaintza a enregistré en 2022 un total de 34 incidents criminels dus à la haine idéologique, selon le dernier rapport présenté aujourd’hui au Parlement basque par le vice-Hendakari pour la sécurité Josu Erkoreka. Ces 34 actes criminels représentent 24 de plus que ceux enregistrés en 2021 (+240%), bien que l’étude relativise leur importance et, au regard de l’ensemble des données fournies, affecte l’amélioration des moyens d’enregistrement et d’analyse expérimentée dans ce sixième rapport .sur les crimes de haine au Pays basque.

Les délits « d’idéologie et d’orientation politique » représentent moins de 10% de tous ceux enregistrés par l’Ertzaintza, mais en termes de pourcentage, ils sont parmi ceux qui ont le plus augmenté l’année dernière. En 2021, les crimes « idéologiques » qui ont été enregistrés étaient de 10 contre 34 l’année dernière. La plupart d’entre eux se sont produits en Biscaye (23) avec des chiffres beaucoup plus faibles à Gizpuzkoa (5) et en lave (3).

Selon le rapport présenté par Erkoreka et par le professeur de droit pénal et coordinateur de l’étude Jon Mirena Landa « il semble que nous soyons confrontés à une véritable augmentation des crimes de haine au Pays basque, consolidant ainsi la tendance à la hausse qui a commencé à être détecté dans les rapports précédents.

Les données mondiales montrent qu’en 2022, 438 incidents de haine potentiellement criminels ont été enregistrés au Pays basque, dont 435 (99,31 %) sont des crimes de haine et 3 (0,68 %) des infractions administratives. Dans les 435 sont inclus 9 incidents dus à des causes multiples, ce qui porterait le chiffre total à 444 si l’on inclut cette catégorisation, qui est enregistrée pour la première fois dans ces études par le gouvernement basque.

L’Ertzaintza a procédé à l’arrestation de 44 personnes pour ces crimes sur un total de 246 accusés. La moitié des accusés sont des citoyens espagnols (73,98%) : 182 sur un total de 246, dont 148 sont originaires du Pays basque (81,32%). Le reste des accusations, 64, sont d’origine étrangère (26,01%), dont la grande majorité provient d’Afrique (54,69%) et, dans une moindre mesure, d’Amérique centrale et du Sud (23,44%).

Concernant les 44 détenus, 14 ont la nationalité espagnole, 12 sont marocains et 9 algériens.