Le directeur du Service russe de renseignement extérieur (SVR), Sergei Narshkin, a déclaré aujourd’hui que l’Occident tentait de convaincre la Géorgie que ce serait le bon moment pour reconquérir les régions sécessionnistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud afin d’ouvrir un deuxième front contre la Russie.
« Nous assistons à des tentatives persistantes de la part de Washington, Bruxelles et Londres pour convaincre les dirigeants géorgiens de la nécessité de ouvrir le soi-disant deuxième front. Ils voient que la situation sur le champ de bataille n’est pas en faveur de l’Ukraine », a-t-il déclaré lors d’une rencontre à Minsk avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko.
Selon l’agence officielle TASS, Narshkin a ajouté que l’Occident est en train de convaincre Tbilissi que le moment est venu de reprendre le contrôle de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, occupées par la Russie après la guerre de 2008.
Narshkin a également réitéré que la Pologne n’abandonnait pas l’idée de « prendre la partie occidentale de l’Ukraine, une « rêve de longue date des nationalistes polonais ».
« Les dirigeants polonais estiment que la condition pour la mise en œuvre de cette idée est l’effondrement de l’État ukrainien à la suite d’une défaite militaire », a-t-il dit.
Le directeur du SVR a également affirmé que les Etats-Unis ne peuvent organiser un blocus international contre la Russie, malgré « l’énorme pression » qu’elle exerce sur les pays d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique.