L’État est susceptible d’ajouter d’autres accusations contre un fugitif rwandais – The Mail & Guardian

Ukiliho Kayishema Fulgence, l’un des derniers fugitifs recherchés pour leur rôle dans le génocide rwandais de 1994, siège au tribunal de première instance du Cap le 26 mai 2023, deux jours après avoir été arrêté après 22 ans de cavale. (RODGER BOSCH/AFP)

D’autres accusations contre le fugitif rwandais Ukiliho Kayishema Fulgence seront probablement ajoutées lors de sa troisième comparution devant le tribunal le 9 juin.

Fulgence, qui était recherché pour son rôle présumé dans le meurtre d’environ 2 000 personnes lors du génocide de 1994 au Rwanda, a comparu vendredi devant le tribunal d’instance du Cap.

Le procureur de l’État, Nathan Adriaanse, a déclaré au tribunal que de nouvelles preuves contre Fulgence avaient fait surface jeudi après avoir reçu deux dossiers à levier du service de police sud-africain.

Lorsque Fulgence a comparu devant le tribunal vendredi, l’État avait un total de 17 chefs d’accusation contre lui. Le porte-parole de l’Autorité nationale des poursuites du Cap occidental, Eric Ntabazalila, a déclaré que d’autres accusations étaient susceptibles d’être ajoutées.

Fulgence, connu sous le nom de Donatien Nibashumba, a initialement fait face à cinq chefs d’accusation, notamment de fraude et d’infraction à la loi sur l’immigration 13 et à la loi sur les réfugiés.

Adriaanse a déclaré que l’État fournirait lundi un acte d’accusation complet à l’équipe juridique de l’accusé.

Dans son affaire contre Fulgence, les allégations de l’État selon lesquelles il s’est présenté à tort comme Fulgence Dende-Minani dans deux affaires distinctes au ministère de l’Intérieur lorsqu’il a demandé l’asile en Afrique du Sud en janvier 2000 et le statut de réfugié en juin 2004. Il a également déclaré C’était un citoyen burundais.

Le statut de réfugié de Fulgence a expiré en juin 2006. Il travaillait dans une exploitation viticole à Paarl lorsque la police l’a appréhendé le 24 mai.

Adriaanse a déclaré au tribunal que l’État s’opposerait à la demande de libération sous caution de Fulgence, ce que la défense a indiqué qu’il avait l’intention de faire.

Fulgence est toujours en détention, en attendant son extradition vers le Rwanda.

L’homme de 61 ans est recherché depuis 2002, date à laquelle il a été inculpé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda pour son rôle présumé dans le massacre de l’église de Nyange au cours duquel plus de 2 000 personnes ont été tuées.

Le fugitif rwandais figurait sur la notice rouge de l’organisation policière mondiale Interpol pour génocide, complot en vue de commettre un génocide et crimes contre l’humanité.

Au total, plus d’un demi-million de personnes sont mortes pendant le génocide rwandais, dont la majorité étaient des Tutsis.