Le président Yoweri Museveni a condamné ce qu’il a qualifié d’« acte lâche » et a promis que les assaillants le paieraient de leur vie. Le président Yoweri Museveni a condamné ce qu’il a qualifié d’« acte lâche » et a promis que les assaillants le paieraient de leur vie. (Photo de John Ochieng/SOPA Images/LightRocket via Getty Images)
L’Ouganda a déclaré mercredi qu’il traquait les hommes armés qui ont tué un couple en lune de miel et leur guide de safari dans l’un des célèbres parcs nationaux du pays lors d’une attaque revendiquée par le groupe État islamique.
Le président Yoweri Museveni a condamné ce qu’il a qualifié d’« acte lâche » et a promis que les assaillants le paieraient de leur vie.
La police a déclaré qu’un Britannique et un Sud-Africain avaient été tués ainsi que leur guide ougandais lors de l’attaque de mardi, et a imputé la responsabilité à une milice armée liée à l’EI basée en République démocratique du Congo (RDC) voisine.
L’État islamique a revendiqué la responsabilité dans un communiqué publié mercredi, affirmant que les assaillants avaient tué « trois touristes chrétiens… dont un Britannique » avec des mitrailleuses.
Le trio a été pris pour cible par les assaillants dans le parc national Queen Elizabeth, dans le sud-ouest de l’Ouganda, et leur véhicule a été incendié, ont indiqué la police et les responsables du parc.
« C’était un acte lâche de la part des terroristes attaquant des civils innocents et tragique pour le couple qui était de jeunes mariés et visitait l’Ouganda pour leur lune de miel », a déclaré Museveni sur X, anciennement Twitter.
« Bien sûr, ces terroristes le paieront de leur propre vie détruite. »
La police a imputé l’attaque aux Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées à l’EI, accusées d’avoir massacré des milliers de civils dans l’est de la RDC, ravagé par la violence.
Un responsable sud-africain a déclaré que les autorités consulaires étaient en contact avec la famille du ressortissant sud-africain tué dans l’attaque.
« Nous souhaitons également nous joindre à la communauté internationale pour condamner cette attaque terroriste. Le terrorisme, sous quelque forme que ce soit, n’a pas sa place dans notre société », a déclaré à l’AFP Clayson Monyela, porte-parole du département des relations internationales de l’Afrique du Sud.
Le porte-parole de l’armée ougandaise, Felix Kulayigye, a déclaré qu’une force conjointe de l’armée, de la police et de l’autorité chargée de la faune sauvage « a déployé toutes les ressources, techniques et physiques, à la poursuite de ces terroristes et veillera à ce qu’ils répondent de leurs actes odieux ».
La Grande-Bretagne a averti ses citoyens de ne pas se rendre dans le parc, tandis que la France a également demandé à ses ressortissants d’être prudents.
Kulayigye a exhorté la population « à être vigilante et à coopérer avec nos forces », mais a également cherché à assurer aux touristes qu’il s’agissait d’un « incident isolé » et que l’Ouganda restait un pays sûr.
Le parc populaire est riche en faune sauvage sur ses 1 800 kilomètres carrés, y compris des lions dotés d’une capacité inhabituelle à grimper aux arbres.
Museveni a appelé l’armée ougandaise et les autres forces de sécurité à garantir que « ces erreurs ne se reproduisent plus et que les ADF soient anéanties ».
« Les terroristes seront vaincus », a-t-il ajouté.
L’attaque de mardi a eu lieu après que Museveni a déclaré dimanche que la police avait déjoué un projet d’attentat à la bombe contre des églises situées à 50 kilomètres de la capitale Kampala.
Plus tôt dans la journée, le leader vétéran a également déclaré que les forces ougandaises avaient mené une série de frappes aériennes contre les positions des ADF en RDC et affirmé qu’un certain nombre de militants avaient été tués.
Le parc Queen Elizabeth partage une frontière avec la RDC et son célèbre parc national des Virunga, un habitat pour de rares gorilles de montagne et où des groupes armés opéreraient.
En 2019, un touriste américain et son guide de safari ont été kidnappés par quatre hommes armés lors d’un safari nocturne dans le parc ougandais. Ils ont été retrouvés indemnes après le paiement d’une rançon.
Les ADF sont historiquement une coalition rebelle ougandaise dont le groupe le plus important était composé de musulmans opposés à Museveni.
Créé dans l’est de la RDC en 1995, le groupe est devenu la plus meurtrière parmi les nombreuses forces illégales dans cette région profondément troublée.
Il a été accusé de massacres, d’enlèvements et de pillages, avec un bilan estimé à plusieurs milliers de morts.
En juin, les combattants des ADF ont été accusés d’avoir tué 42 personnes, dont 37 élèves, dans un lycée de l’ouest de l’Ouganda, près de la frontière avec la RDC, lors de la pire attaque de ce type survenue dans le pays depuis plus d’une décennie.
Le tourisme est l’une des principales sources de devises en Ouganda, contribuant à près de 10 pour cent du produit intérieur brut (PIB) l’année dernière, selon les chiffres du gouvernement. -Agence France-Presse