La junte militaire putschiste en Niger a accusé ce dimanche « une puissance étrangère » de préparer « une agression » contre son pays en coordination avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedea), qui ont menacé les militaires d’une intervention militaire s’ils ne rétablissaient pas l’ordre constitutionnel.
Dans l’un des trois communiqués lus par le major colonel Amadou Abdramane A la télévision publique au journal de nuit, la junte putschiste assure disposer d' »informations concordantes » sur les préparatifs des « forces d’une puissance étrangère » pour une agression contre le pays et « contre son peuple » en coordination avec la CEDEAO et avec « groupes armés terroristes ».
Le conseil n’a pas cité ni précisé la puissance étrangère à laquelle il se réfère.
Dans le même communiqué, numéro 24, les putschistes accusent Cedeao d’« être à la solde » de cette puissance étrangère et ils mettent en garde contre « toute ingérence dans les affaires intérieures du Niger » et contre les « conséquences désastreuses de cette aventure militaire » sur la sécurité, la stabilité et l’unité de cette région.
Les putschistes du Niger : la CEDEAO a achevé le « plan de guerre » contre le pays
La junte putschiste au Niger a affirmé ce dimanche que la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait achevé « planification de guerre » contre le pays Afrique et a souligné que deux pays d’Afrique centrale ont commencé par un pré-déploiement de leurs troupes.
Dans l’un des trois communiqués lus par le colonel major Amadou Abdramane, porte-parole de la soi-disant junte putschiste Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), Par le biais de la télévision publique, la junte a annoncé qu’elle « suivait de près les préparatifs de cette guerre par procuration ».
La junte putschiste a dénoncé que la CEDEAO avait planifié l’action militaire « malgré la désapprobation de la population nigérienne » et des pays du même bloc régional.
« Le CNSP prend à témoin l’opinion nationale et internationale et affirme que tout État à partir duquel toute action militaire est dirigée contre le Nigéria sera considéré comme un co-belligérant. » le conseil indiqué dans le relevé, numéro 22.
Le CNSP a affirmé que l’armée du pays « est disposée à défendre l’intégrité et l’honneur » du pays africain, tout en lançant un « vibrant appel » à la jeunesse du pays pour qu’elle « Soyez prêt à défendre la patrie. »
La CEDEAO, qui a décrété des sanctions financières et commerciales contre le Nigeria, a donné un ultimatum qui a défait les putschistes à minuit ce dimanche pour ramener le président déchu au pouvoir, Mohamed Bazoum, sous la menace d’une intervention militaire.
Cependant, l’option militaire divise les pays du continent africain et même les membres de la CEDEAO elle-même. À l’heure actuelle, les gouvernements de Nigéria, Benn, Côte d’Ivoire et Sénégal Ils ont clairement confirmé la volonté de leurs armées d’intervenir sur le territoire nigérian.
À l’autre extrémité, Mali et Burkina Faso, Les pays proches de Moscou et gouvernés par des juntes militaires s’opposent à l’usage de la force et allèguent que toute intervention au Niger équivaudrait également à une déclaration de guerre à leur encontre.
Ils se sont également opposés à l’intervention Guinée-Conakry, Algérie et Tchad.
De son côté, la France (ancienne puissance coloniale et qui dispose d’une forte présence militaire au Niger avec 1.500 soldats déployés dans le cadre des accords signés dans la lutte contre le terrorisme), a affirmé hier qu’elle « soutient fermement et résolument » les efforts de La CEDEAO « pour faire dérailler » le coup d’État militaire au Niger.