Le chef du coup d’État nigérian, le général de brigade Abdourahmane Tiani, qui a mené le coup d’État du 26 juillet, a nommé lundi l’économiste et ancien ministre des Finances Mahamane Lamine Zeine comme premier ministre.
La nomination a été annoncée dans un décret lu ce soir à la télévision publique par le colonel Amadou Abdramane, porte-parole de la junte putschiste auto-organisée au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Zeine, 58 ans, était ministre des Finances à l’époque de l’ancien président nigérian Mamadou Tandja (1999-2010) et occupe actuellement le poste de représentant résident de la Banque Africaine de Développement (BAD) à Libreville (Gabn).
Le nouveau Premier ministre – qui remplace son prédécesseurr Ouhoumoudou Mahamado qui a été déposé avec le gouvernement du président, Mohamed Bazoum, après le coup d’État du 26 juillet, il a été choisi par la junte putschiste pour gérer la période de transition dans le pays africain.
D’autre part, le putschiste a également nommé d’autres responsables tels que le général de brigade Mamadou Didilli en tant que président de la Haute Autorité pour la consolidation de la paix (HACP, pour son sigle en français), et général de brigade Abou Tague Mohamadou comme inspecteur général de l’armée et de la gendarmerie nationale, entre autres.
Après le coup d’État du 26 juillet, le CNSP a annoncé la destitution du président Bazoum et la suspension de la Constitution.
Le pays fait face sanctions commerciales et financières sévères imposée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a également menacé de mener une action militaire contre la junte putschiste si elle ne rétablissait pas l’ordre constitutionnel.
En réaction à cette menace, la junte putschiste a annoncé dimanche soir que fermez votre espace aérien et averti que toute violation de cette mesure aura une réponse « instantanée » et « énergique ».
Le bloc régional tiendra jeudi prochain une réunion extraordinaire des chefs militaires des pays membres pour étudier la situation au Niger.
Ce lundi, le « numéro deux » du département d’État américain a rencontré plusieurs putschistes au Niger mais n’a pas réalisé de progrès significatifs pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays africain.